La tartine sauvage

Nous avons tous tendance à oublier que la tartine, animal domestique s’il en est, garde en elle un fond sauvage.

Explications.

Il est 6 heures du mat’, l’heure où les grands fauves vont petit-déjeuner (moi en l’occurrence). Le jour n’est pas encore levé. Il fait un peu froid dans la maison. Il n’y a aucun bruit.

Vous prenez délicatement une tartine (avec tous les doigts, car vous n’êtes pas dans La Cage aux Folles). Vous ne vous méfiez pas de son air moelleux et croustillant. Vous prenez un peu de confiture que vous commencez à étaler (mais n’étalez pas trop, il faut ce qu’il faut). Vous pensez que cet animal est simplement beurrivore, confiotivore ou nutellivore. Grâve erreur !

Vous mélanger délicatement votre thé (pas besoin de lever le petit doigt, nous ne sommes pas chez la Baronne). Une seconde d’inattention. Et par une pirouette abracadabrantesque, l’animal vous saute à la chemise.

Et là, c’est le drame.

Non contente de sa tentative de fuite avortée, la tartine a cru bon d’aggraver son cas en laissant son empreinte sur le blanc immaculé de cette chemise qui vous a quasiment coûté un œil.

Certains d’entre vous vont me ressortir la célèbre loi de la tartine beurrée, aussi appelée loi de Murphy (ou encore loi de l’emmerdement maximal). Je leur répondrai simplement qu’il ne faut jamais sous-estimer le potentiel d’une tartine. Et qu’il ne faut jamais tourner le dos de la cuillère à un animal sauvage.

C’était la minute faune sauvage de ce blog (quand je vous disais que vous y trouveriez de tout).

Comments

[Blue Velvet]

Pas encore lu le post du 28/02. Mais entre s'habiller avant ou après la bataille, je ne vois pas la différence, d'un point de vue temps. Mis à part que tu en perds moi si la confiture que tu croyais décédée est en fait encore vivante et agressive avec ça !

[monsieur plus]

>> Blue Velvet : ouais mais nan (rapport à mon post du 28/02). J'peux pas sinon je serai tous les jours à la bourre.

[Blue Velvet]

Ou alors, faut déjeuner avant de s'habiller et au pire tu ruines un pyj ou un vieux t-shirt qui passait par là.

[monsieur plus]

>> Sister of Night : la vie sauvage n'est pas de tout repos, mais je te rassure, j'ai sauvé ma chemise.

[Sister of Night]

Grrrr !