Le coup de gueule du matin
Alors que je sors de chez moi, le cœur vaillant, près à affronter une semaine de dur labeur (on ne rigole pas dans le fond), mes pas font floc-floc sur le trottoir, je zigzague pour éviter les escargots qui rejoignent leur terrier, les arbres terminent de ruisseler de la pluie abondante du week-end.
Le décor est planté et on peut le qualifier de passablement humide.
Comme chaque matin où il faut que j’aille travailler, en bon citoyen modèle que j’essaie d’être, j’emprunte les Transports en Commun de l’Agglomération Rouennaise (le métrobus comme on l'appelle chez nous. Le truc bleu sur la photo).
Et là, stupeur !
L’arrosage automatique est en train de finir de noyer le gazon (ainsi que les trottoirs environnants). Une grosse partie de l’eau coule directement dans les caniveaux et le tramway est obligé de circuler en utilisant les essuie-glaces. Quel gaspillage !
Comble de l’ironie, c’est aujourd’hui que re-commence la campagne de sensibilisation des citoyens au non-gaspillage de l’eau. Et les espaces publicitaires de mon arrêt de tram’ sont couvertes de ces affiches ! La perspective est intéressante (si tu veux voir mieux, tu cliques) :
(tu les vois bien les arrosages ? Ce qu’on voit moins bien, c’est la surface de non-gazon arrosée. Et le nombre de litres qui va direct dans les caniveaux)
Ce qui autorise une autre lecture de cette campagne :
Citoyens, soyez responsables.
Faites attention aux quelques litres que vous gaspillez.
Nous*, on s’en branle, on fait c’qu’on veut.
* entreprise de transport en commun, municipalité ou communauté d’agglomération, je ne sais pas encore à qui appartiennent ces espaces verts.
Nb : ma pelouse (que je n’arrose strictement jamais) est toute aussi verte. Si c’est la seule solution trouvée pour évacuer notre excédent hydrométrique, je propose de faire comme l’agglomération de Marseille et d’aider les régions en déficit.