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Le Blog De Plus
6 mars 2008

L’infidélité du consommateur et la problématique du pouvoir d’achat

61___caisseL’année dernière, il a fallu choisir sa crèmerie. La majorité a décidé de prendre celle qui paraissait la plus dynamique et la plus prometteuse pour son pouvoir d’achat. Logique.

Inutile d’aller au magasin bio car désormais tout le monde en vend et le hard discount, même repeint en jaune, c’est pas franchement attirant.

Bon bref. Les deux principales enseignes vendent les mêmes produits. Les seules différences résident dans la manière de les vendre, les têtes des chefs de rayons et celles des patron(ne)s. Chacun fait son choix, le verdict tombe. Selon sa carte de fidélité, on fait la fête ou la gueule.

Le chef de l’enseigne majoritaire débauche des chefs de rayons à la concurrence, pique des têtes de gondole et roule ma poule, ça passe à deux doigts d’une fusion-acquisition c’t’histoire.
Faut dire qu’en face, ça se chamaille sévère pour savoir qui va récupérer les rayons vacants, s’il faut pas refaire tout le magasin ou carrément changer l’enseigne. Des vrais gosses. Ils font de la peine à voir. Sans compter les histoires de fesses pseudo-secrètes révélées au grand jour. Bref, c’est la débâcle.

Aujourd’hui, on prend presque les mêmes et on recommence. Sauf que cette fois-ci, ce n’est pas le patron de l’hyper qu’il faut choisir mais celui de l’épicerie du coin (plus ou moins importante selon la taille de votre coin).

C’est du local.

Enfin c’est du local qui compte autant que du national qu’on nous dit.

Moi, j’veux bien. Mais la tronche de l’épicier qui tient boutique à 250 km de chez moi… Comment vous dire ? J’m’en tape un peu.

L’année dernière, j’ai choisi le patron en fonction de mes propres intérêts (premièrement) et en fonction des intérêts des autres (ensuite). Je sais, c’est mal. Mais je recommence cette année.
Vu que l’épicier n’a pas les mêmes attributions que le big boss, mon choix sera peut être différent (même si je ne suis pas dupe et que je sais très bien qu’il y a une centrale d’achat derrière chaque pas de porte).

Seulement voilà, même en local, on nous refait le coup des caissières piquées à la concurrence, du vendeur qui retourne sa veste en fonction des promos, du repreneur de dernière minute qui tente de nous faire croire qu’il est tombé en amour avec mon quartier.

Ils ne se foutraient pas un peu de notre gueule ?

Parce que pour choisir son enseigne, il y a trois principales raisons. Les convictions, les idées proposées et le porte-monnaie.
En général, les convictions viennent de l’éducation reçue (ou non) ou de la fac fréquentée (je caricature, mais c’est un peu ça).
Les idées ont tendance à s’appauvrir. Après "travailler moins pour gagner moins pareil" et "travailler plus pour gagner pareil plus", les prochaines idées seront peut être "travailler plus pour gagner pareil et estime-toi heureux d’être payé" et "pour gagner plus, faut coucher plus".
Pour le porte-monnaie, j’ai un peu l’impression que ça nous coûte de plus en plus cher et que pas grand monde s’en soucie (réellement). Parce qu’au bout du tapis roulant, c’est nous qu’on paie.

Et je ne sais pas pour vous, mais la fidélité à l’enseigne, moi j’m’en tamponne le coquillard. J’veux un épicier qui affiche en boutique les mêmes produits que sur son prospectus et qui ne me fait pas le coup de la rupture de stock. J’en ai marre des excuses bidon c’est-pas-de-ma-faute-c’est-le-fournisseur-qui-assure-pas !

Bref, un tenancier qui fait ce qu’il promet. C’est pour quand ?!?

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Commentaires
C
Réponse un an après: non, non.
M
>> Sister : on a un peu trop l'impression que seul le fauteuil et le statut les intéresse.<br /> >> natpointG : après ça, ils vont se plaindre que la politique n'intéresse plus personne. C'est pathétique comme tu dis.<br /> >> nonolerobot : la lecture n'empêche pas de regarder certains "classiques". ça durait 5 minutes juste avant le JT de 20 heures. ça avait pris la suite du non moins classique "Bonne nuit les petits".
N
si tu dis que c'est un classique de ton enfance, je suis arrivée un poil plus tard, ça me dit bien quelque chose mais je ne me souviens absolument pas d'avoir vu ça. en même temps, dès que j'ai su lire j'étais dans les bouquins et j'y suis toujours à l'heure actuelle
N
Jolie note. Moi par chez moi, il y a des lettres anonymes qui circulent pour critiquer l'épicier en place... ça tourne au règlement de compte et je trouve ça vraiment pathétique...<br /> <br /> bon week-end
S
Oh comme je te comprends ! Moi aussi j'aimerai quelqu'un qui fasse preuve d'honnêteté, de probité, de volonté d'amélioration et non de remplissage de poches, mais en existe-t-il seulement encore ? N'a-t-on pas cassé le moule il y a fort longtemps ? Les hommes de pouvoir ne sont-ils pas condamnés à devenir véreux au contact de l'argent facile ?<br /> <br /> Pour ce genre d'élections de proximité, on s'attache plus à la personnalité du type qu'à sa couleur politique, on fait plus facilement parler les actes (ou la poudre) puisqu'il est plus proche de nous, du moins en théorie.<br /> Vous seriez étonnés - amis lecteurs - de constater la proportion de français qui ne connaissent même pas le nom de leur maire ! <br /> <br /> Aux urnes citoyens, accomplissons notre devoir civique.
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