Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog De Plus
21 janvier 2008

Dans ta face mon bonheur !

50___Voeux_pieuDepuis plusieurs jours, je croise sur nombre de blogs les complaintes de célibataires relatives à leur état d’êtres seuls, oubliés du monde, parfois désespérés, angoissés. La faute sans doute aux récentes périodes de fêtes propices à renvoyer le bonheur des uns à travers la figure des autres (sans doute).

Ne croyez pas pour autant que vie de couple rime toujours avec bonheur, joie, volupté, amour et pâtes fraîches.

En effet, vivre en couple, c’est partager des problèmes qu’on aurait jamais seul.

Des exemples ?

Premièrement, partager le lit. Pas toujours facile quand on a adopté la position de l’étoile de mer pour dormir depuis de nombreuses nuits. Rangez vos tentacules et tâchez de ne pas sortir de vos 70 (on dit de vos 22 en rugby). Les limites sont fixées, la ligne tracée, reste à partager la couette. A moins d’être dans la situation du couple bouillotte/frileux, il y a toujours un moment où l’on se réveille à demi congelé pendant que l’autre est transformé en chenille géante, enroulé comme un bâton de surimi, limite en sueur. Sans compter qu’il en est un qui veut dormir fenêtre (ou porte) ouverte pour ne pas suffoquer (on croit rêver !) pendant que l’autre est adepte du zéro bruit et noir total. Bref, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres. Ça peut vite dégénérer en bataille polochonnesque. C’est pas gagné !

Ensuite, vient l’épreuve de la salle de bain. On a coutume de dire que la vie est dure les hommes y passent 10 minutes par jour pendant que les femmes y sont 2 heures. C’est parfois inexact, mais j’y reviendrais (un autre jour). Là, il faut partager la douche (on peut aussi la prendre à deux mais ça ne fait généralement pas gagner de temps), le lavabo et le miroir (Faut qu’j’me maquiiiiile ! Tu vois pas que je me rase ?). Sans compter la gestion du linge sale (sachez que la chaussette est un animal indépendant un peu comme le chat, il faut l’éduquer. Avec un peu de persévérance, elle finira par aller dans sa litière bannette, vous verrez). Bref, de la castagne en perspective.

Après, c’est le menu qui risque de fâcher. Car salade tous les soirs, pour un homme, c’est juste pas possible. Il faut d’ailleurs rappeler que la salade n’est pas un plat mais un objet de décoration qu’on met sous le steak. Trois bâtonnets de surimi et un Kiri, ce n’est pas un repas non plus ! Alors que des carbonara, une tartiflette ou une bavette, si !

Bon, je ne vais pas faire le tour de la maison. Vous avez compris l’essentiel. Si avec tout ceci, vous n’êtes toujours pas découragés, sachez qu’il y a aussi le canapé, la télécommande, le PC, les tâches ménagères, les amis, les microbes et les finances à partager (et encore, je ne parle pas des galipettes). La cohabitation est parfois rude, je vous assure.

Vous imaginez qu’après tout, ça ne doit pas être difficile de s’arranger, qu’il suffit de faire des concessions de part et d’autre.
Au début, oui. C’est simple. Tout à la joie de pouvoir faire la conversation à autre chose que la meeticgirl qui ment effrontément sur son tour de poitrine ou au msnboy qui a mit la photo de Brad Pitt dans son profil, on passe sur ses défauts. Mais à la longue, ça devient saoulant et on fini par vouloir changer des choses qui sont maintenant bien installées. Trop bien installées !!!

Passé 25 ans, une femme devrait comprendre qu’être chiante et exigeante ne sert à rien, sinon à la rendre malheureuse. Et l’homme se dit que solitaire sans devoir rendre de compte à personne, c’était quand même la belle vie. Mais aujourd’hui il doit se faire une raison, faut arrêter de jouer les ados passé 30 ans. Bref, vivre en couple, c’est partager.

J’ai une idée ! Et si on faisait un gosse ? Ça t’occuperait un peu, tu me lâcherais la grappe Ça nous fera un sujet d’engeulade commun.

Et surtout, on pourra balancer notre bonheur à la face des autres. Merde !

 

Nb : bien évidemment, vous allez me rétorquer qu’il existe des femmes tolérantes et des hommes correctement éduqués uniquement dans le but de rendre caduque ma démonstration. Je le sais, vous cherchez sans cesse la petite bête.

Nb2 : j’ai oublié ma conclusion : malgré les apparences de bonheur, de nombreux couples ne sont pas si parfais qu’ils en ont l’air. Méfiez-vous, ils vous font culpabiliser.

Publicité
Commentaires
B
Tout.
M
>> Blue Velvet : oui possible. Qui te dit que je n'y songe pas ?
B
N'en rajoute pas, si c'était aussi désagréable que ça, tu redeviendrais célibataire..
M
>> Sister of Night : Sans doute qu'il y a des périodes où on supporte tout et d'autres où la moindre chose de travers nous tape sur le système. Le cycle des saisons peut être.
S
Le portrait que tu dépeint est très vrai, j'en avais d'ailleurs dressé un similaire il y a peu.<br /> <br /> Ce serait tellement plus simple de ne se voir que quand on le veut, on pourrait alors laisser vivre leur vie aux chaussettes de monsieur et permettre le squat total du frigo de la salade de madame. Pas de compte à rendre, pas d'obligation de jouer la comédie du bonheur pour donner le change. <br /> <br /> Je crois que l'être humain est profondément indépendant et que devoir s'adapter au rythme de l'autre demande un effort permanent. Du coup on fini par péter un cable, c'est inévitable.<br /> <br /> Tu as raison, en ce moment y doit y avoir un truc dans l'air, tout le monde autour de moi se remet en question et se demande la pertinence de rester en couple ou de se caser. Ca nous travaille les tripes ce truc...<br /> <br /> Sister "en quête"
Derniers commentaires
Publicité
Publicité